Le syndrome de l'imposteur

Le syndrome de l'imposteur c'est ce sentiment que les autres te surestiment, que tes réussites sont liés à la chance ou au hasard souvent lié à une peur d'échouer et d'être identifié comme un imposteur.

Voici comment se manifeste en général le syndrome de l'imposteur:

1. tendance à sur-préparer ses dossiers pour ne pas être pris·e en défaut
2. ne pas se permettre d'aller au bout de ses projets ou se saboter afin d'éviter l'échec ou d'être jugé par ses pairs
3. rester discret·e sur ses réussites ou changer régulièrement de direction professionnelle pour ne pas avoir de réussite ou d’échec
4. chercher l'approbation permanente des autres, en particulier de ses pairs
5. procrastiner

Ca te parle ? Alors j'ai plein de bonnes nouvelles pour toi !

Déjà, tu n'es pas seul·e ! On estime que 70% des adultes souffrent de ce sentiment au cours de leur vie. Mon exemple préféré: Christine Lagarde et Angela Merkel, 2 femmes dont on ne peut pas vraiment nier la réussite professionnelle et qui ont admis publiquement en souffrir.

2e bonne nouvelle : si tu te pose la question, c'est déjà probablement que tu n'es pas un·e imposteur·e !

3e bonne nouvelle : tu n'as pas besoin de t'en débarrasser pour avancer ! La meilleure solution c'est d'apprendre à la regarder sous un autre angle.

Quelques conseils pratiques pour y arriver ? Prends un cahier et un crayon. Commence par lire les phrases une par une et note tout ce qui te vient à l'esprit spontanément. Laisse passer un peu de temps puis reviens compléter cette liste à chaque fois que l'occasion se présente.

• note les compliments qu'on te fait, même les plus petits (même si tu ne penses pas qu'ils soient légitimes)
• note ce que tu as accompli dans ta vie
• note ces fois où on est venu te chercher pour accomplir quelque chose, participer à une équipe
• note les phrases qui t'ont fait du bien, qui t'ont réconforté·e

Garde précieusement ce cahier, complète le autant que nécessaire. J'avais fait dans ma boite mail un dossier dans lequel je copiais tous les mails de remerciements ou de compliments pour les recopier dans mon cahier.

Quand tu sentiras un moment difficile arriver, repense à ce cahier, lis-le, pense à tous ces compliments et convaincs-toi que tu le mérites. Au début, tu n'y penseras qu'après le moment difficile mais petit à petit tu y penseras de plus en plus tôt et ça te rendra plus fort·e.

Si tu parviens à sentir et à reconnaître ce sentiment, essaye aussi de transformer ton point de vue, de te mettre à la place des autres acteurs. Par exemple, si on te propose de participer à un projet et que tu as tendance à penser qu'on ne te le propose que pour être gentil·le avec toi, demande toi si cette personne a vraiment pour habitude d'agir ainsi vis à vis des autres ou si elle est simplement venue te chercher parce que tu es capable de le faire.

Tu connais d'autres pistes qui t'ont aidé·e ? N'hésite pas à les partager